mardi 19 février 2013

LE SOLEIL BRILLE-T-IL MOINS A BREAL QU'A MORDELLES?


Un article paru dans Ouest France le 15 Février 2013 en page Mordelles a retenu notre attention et nous amène à revenir 3 ans en arrière.

Titre de l’article :
 « les panneaux photovoltaïques de la commune sont rentables ».
Que dit cet article ? En résumé, que les différents bâtiments municipaux équipés (complexe sportif, Muletiers, mairie et centre technique) ont produit 150 000 kilowatts de crête revendus à EDF au prix de 0,28€ le kwh et que l’investissement devrait être amorti en une douzaine d’années (alors que la durée de vie de ce type de panneaux est estimée à environ 25 ans).

Voilà qui peut surprendre car l’ensoleillement de l’année 2012 n’a rien eu d’exceptionnel, loin s’en faut, ce que confirme le diagramme ci-dessous;

 les 1730 heures d’ensoleillement atteignant à peine la moyenne des 30 dernières années très loin des régions françaises les plus ensoleillées (plus de 3000 heures dans le sud est).
Revenons à Bréal. Lorsque le projet de la maison des associations a pris corps il avait été envisagé, notamment en commission, de couvrir le toit de panneaux photovoltaïques, solution tout à fait  réalisable puisque l’exposition du bâtiment et la pente du toit sont quasiment idéales. Evidemment cette opération générait un surcoût (de l’ordre de 130 000€), mais la rentabilité semblait assez évidente, surtout qu’à l’époque EDF rachetait l’électricité 0,41€ le kwh !
Nous étions bien sûr favorables à cette idée ; elle s’inscrivait logiquement dans une démarche de développement durable cohérente et volontaire.
Et puis lorsque le projet définitif a pris forme plus la moindre trace de panneaux photovoltaïques. Certes entre temps le prix de rachat par EDF avait baissé, mais pas au point de mettre en péril le budget communal des prochaines années (au pire risquait-on de perdre quelques centaines d’euros les mauvaises années, autrement dit une microgoutte !).
 
Pourquoi cet abandon ?
 
Une frilosité récurrente à se lancer dans un projet un tout petit peu novateur ?
Le spectre d’une rentabilité un peu moins certaine ?
La volonté de ne pas mettre en œuvre un projet porté par l’opposition municipale ?
Un leurre afin d’afficher une bonne conscience écologique vis-à-vis de l’opinion ?

En tout cas cet exemple illustre une fois de plus les réticences et les difficultés de la majorité actuelle à se projeter dans l’avenir et à concevoir une politique à long terme, voir même à moyen terme.